résumé du match Paris - Chambéry

Jeudi 8 octobre 2015, Chambéry se déplace à Paris pour le compte de la 5ème journée de LNH.

Sans remuer le couteau dans la plaie encore à vif, ce "voyage" dans la capitale n'est sûrement pas la rencontre la plus aisée pour sortir le curseur confiance de la zone rouge. Pour autant, affronter une équipe de ce calibre peut et doit remobiliser un groupe.

La semaine d'entrainement a du être studieuse car dès les premières minutes, le CSH est appliqué, conquérant et concentré. Pour son premier match cette saison, Queido a la consigne de prendre en stricte Niko Karabatic, d'où la défense 5-1. Ce dernier ne peut appliquer ce qui fonctionne le mieux à Paris depuis le début de saison, à savoir, alimenter son frère Luka. Le pivot de l'équipe de France a eu le ventre creux tout le match.

Durant le premier quart d'heure, le match est équilibré. Les deux gardiens, Yann et Omeyer ne sont pas en réussite. Mais 2 joueurs se distinguent : Edin, meilleur buteur ce soir côté CSH avec 13 buts, écoeure le portier parisien autant aux tirs qu'aux jets de sept mètres. Hansen, suivi comme son ombre par Pierre, est transparent dans le jeu placé mais est en mode playstation aux pénaltys.

Dans le 2ème quart d'heure, les locaux accélèrent, intensifient le rythme mais restent fébriles en défense. Une partition désordonnée qui a le don d'agacer le coach Serdarusic. Niko Karabatic insiste, appuie un peu plus ses interventions offensives et parfois se laisse tomber. La colle peut aussi s'appliquer sous les semelles... Les arbitres finissent par lui montrer la direction du banc à la 21ème pour le fameux "quand te reverrais je!!!!" devant la TV. Pour son retour à la compétition, Cécé est en échec face à Omeyer (0/3) mais fut costaud en défense. Greg enrhume ce dernier avec un magnifique chabala. Coiffé pour le reste du match notre titi national !!! Vori prend lui aussi deux minutes à la 29ème pour une faute grossière sur Alex. Tiens, tiens, souvenirs, souvenirs... Malgré sept pertes de balles, Chambéry est au niveau de Paris. Les savoyards ont assuré, les parisiens doutent mais gardent une petite longueur d'avance à la mi-temps (16-15).

L'entame du second acte confirme les intentions des chambériens et le jeu se durcit. Les 2 minutes commencent à pleuvoir : Marko, Edin, Alex, Queido se font sanctionner dans les 10 premières minutes. A peine revenu sur le parquet, mister Vori retourne dépoussiérer le banc à la 32ème suite à une faute sur Edin. Yann renvoie Xav' Barachet à ses "chères études" d'une parade exceptionnelle puis enchaîne avec un pastis sur Niko Karabatic, bien loin d'une performance aboutie ce soir. L'écart se creuse tout doucement (23-19 à la 45ème).

Malheureusement, un fait de jeu non contestable fait tourner le cours du match. A la 45ème, Yann sort de sa zone pour essayer d'intercepter une relance d'Omeyer destinée à Honrubia. Il touche l'ailier gauche et est exclu logiquement. Hansen, fantomatique dans le jeu placé, gonfle ses stats aux penaltys (9/9). Chambéry plie, rompt et l'écart au score s'amplifie. La fatigue est présente, le banc côté local est pléthore, ce qui permet de créer une différence irrémédiable. La défense chambérienne n'a plus la même rigueur, orpheline il est vrai de son chef Benji. I.Obvran pose son dernier temps mort à la 50ème. La messe est dite. Le maître mot est de ne rien lâcher. Score final 35-27.

Les pessimistes verront le verre à moitié vide car l'écart est conséquent. Personnellement, j'approuve la vérité du score mais je vois le verre à moitié plein car ce soir, mon équipe favorite a de nouveau jouer à l'endroit. Durant 45 minutes, nous avons tenu tête à une équipe loin d'être confort dans ses baskets.

ALLEZ CHAMBERY EMMANUEL

(photo Lorie Couvillers)