top of page

résumé du match Chambéry - Aix en Provence (27-25)

Alfred Hitchock peut remballer ses oiseaux, les maîtres du suspense sont chambériens. Le public du Phare en a encore eu la démonstration jeudi soir, même si pour le coup, face à Aix-en-Provence, les Savoyards ont senti de très près le vent du boulet. De très très près, même. Parce qu’à l’orée du dernier quart d’heure, avec 5 buts à remonter contre de solides visiteurs et une prestation pas des plus folichonnes jusque-là, il fallait une sacrée dose d’optimisme pour oser entrevoir un succès savoyard. Et pourtant…

Guère en jambes en début de rencontre et gênés par une défense provençale efficace, les Chambériens parvenaient certes à faire majoritairement la course en tête en première période, mais sans jamais faire le grand écart (2-1, 4e ; 3-3, 8e ; 6-4, 14e ; 8-6, 17e). La fébrilité locale permettait ainsi à des visiteurs décomplexés de regagner les vestiaires avec une unité d’avance (12-13). Les prémices du calvaire chambérien…

Pertes à gogo d’un ballon devenu savonnette entre les mains savoyardes, poteaux, passes tarabiscotées qui arrivaient partout sauf entre les mains des coéquipiers, et surtout entre celles d’Aixois qui n’en demandaient pas tant … l’entame de la deuxième mi-temps prenait des allures de sketch côté savoyard. Lequel ne faisait rire ni les supporters dans les tribunes, ni les locaux sur le terrain, restés muets pendant quasiment 8 minutes. Et la note déjà salée (13-17, 39e ; 15-20, 44e) aurait pu prendre des allures de mer Morte, n’eût été Yann dans sa cage qui multipliait les arrêts (15 sur la rencontre) pour maintenir tant bien que mal le bateau à flot. Jusqu’à ce dernier quart d’heure, donc. Car si la régularité lui fait parfois défaut, la formation chambérienne ne manque toutefois pas de caractère pour réagir. Trois buts consécutifs de Melvyn, Johannes et Fahrudin remettaient la tête à l’endroit aux locaux, et lançaient l’improbable remontée savoyarde (18-20, 49e ; 21-21, 53e), tandis que dans les tribunes les supporters, quelque peu ébaubis par le début de seconde mi-temps, redonnaient de la voix de plus belle. Mais il était dit que les cœurs et les nerfs des supporters savoyards seraient éprouvés jusqu’au bout, la faute à une formation aixoise touchée mais pas encore coulée (23-22, 53e ; 25-23, 58e ; 26-24, 59e). Jusqu’à ce but de Johannes, qui libérait tout le Phare et scellait définitivement la victoire chambérienne (27-25). Renversant !


bottom of page